POEME DU JOUR DE HOLODOMOR

jeudi 2 décembre 2021.
 

Pour des poèmes sur le Holodomor - 10 ans de prison Les archives du Service de renseignement étranger de l’Ukraine contiennent un cas qui, avec d’autres documents des services spéciaux, met en lumière les événements horribles liés au Holodomor en 1932-1933. Des documents d’archives nous permettent d’explorer les profondeurs secrètes de l’âme d’un simple professeur de village, un étudiant de la faculté d’enseignement professionnel de Kharkiv, Oleksiy Nalyvayko, qui a tenu un journal sur la vie dans le besoin à la campagne, le chagrin et la souffrance, l’attitude envers les communistes la politique du parti et la propagande bolchevique. Il a écrit ses pensées et ses impressions à la fois en prose et en vers, qui sont rapidement devenus l’objet d’une étude méticuleuse par la GPU et le NKVD.

2 août 1933 Il s’assit et écrivit le poème suivant : Maman ! Lève-toi Parce qu’ils sont arrivés au village de Tchéka Ils vont prendre tout le grain nous sommes dans un piège... Maman ! C’est l’heure de se lever. La brigade se rend à la maison. Déjà chez le voisin ils ont tout balayé et emporté Ils disent qu’ils se sont moqués Ont juré et l’ont battu Et l’ont menacé de l’envoyer en Sibérie. Maman ! C’est l’heure de se lever. La brigade s’approche de la maison. Les voici près de chez nous Nous leur demanderons, maman Mais en vain, il est probablement inutile de dire un mot. Ils ont reçu l’ordre de tout prendre. Maman ! C’est l’heure de se lever. La brigade entre dans la maison. Ma chérie, ils vont le prendre maintenant Dites-leur au moins un mot. Parce que nous mourrons tous de faim au printemps. Gardez les céréales même les plus petites. Maman ! C’est l’heure de se lever. La brigade est déjà dans la maison. Mais paisiblement, elle repose dans le froid et le silence. Pauvre enfant ! La mère est partie Elle dort déjà dans le cercueil, se repose Et la petite fille est restée seule au monde. Et jour et nuit, la petite Attend que sa maman se réveille. Lyon le 27 novembre 2021-Lecture - Annick BILOBRAN -ADVULE

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