Le syndrome du survivant ( par Nikos Lygeros ))

mardi 5 janvier 2010.
 

Le syndrome du survivant Avant de caractériser les peuples qui ont subi un génocide, il serait bien d’analyser le syndrome du survivant. Cela permettrait de comprendre le suicide de Primo Levi, le désespoir et le problème de la solidarité. L’impact produit par un génocide sur un peuple est difficilement mesurable. Il influence toute sa mémoire collective mais aussi sa psychologie. Car face à ces conditions extrêmes et inhumaines, l’individu en est bien souvent réduit à une survie biologique.

Son mental est affecté car tout est remis en cause.

Après le génocide, il n’existe qu’une certitude, la puissance de la faucheuse. Car c’est bien celle qui produit le résultat final et non la barbarie. Après cette épreuve, le survivant conçoit son existence comme une culpabilité. Il est coupable de ne pas être mort.

Cette culpabilisation explique aussi bien le comportement des Juifs par rapport aux chambres à gaz, celui des Arméniens par rapport à la résistance, celui des Ukrainiens par rapport à l’anthropophagie...

http://www.lygeros.org/2690-fr.php

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