Samedi, 29/11

Monsieur le Président d’Ukraine 33, Madame le Consul Honoraire d’Ukraine, Monsieur le Consul Général de Pologne, Monsieur le Maire du 2ème Arrondissement de Lyon, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les représentants et présidents d’Associations, Mesdames, Messieurs, Chère Guénia,

HOLODOMOR, la mort par la faim : en un mot tout est dit.

Je veux vous remercier de m’avoir invité à m’exprimer devant vous pour la commémoration de ce 76ème anniversaire de l’Holodomor.

Conseiller Régional Délégué à la Culture, et en charge de la mémoire, ce patrimoine immatériel si précieux , mais si fragile, je tiens à m’incliner devant le souvenir de millions de personnes victimes de cette famine génocidaire.

76ème anniversaire et triste anniversaire tant les faits sont tragiques et tant il y a encore, ici même, en France, réticence à marquer cette histoire tragique.

L’ONU, le 7 novembre 2003, adoptait une résolution déclarant "la grande famine de 1932-33 en Ukraine , qui a emporté de 7 à 10 millions de vies innocentes est devenue une tragédie nationale pour le peuple ukrainien".

L’Europe a voté, voici peu, en ce début du mois de novembre, la reconnaissance de ce génocide mais trop de voix manquent encore dans la reconnaissance et la condamnation de cette tragédie qui aura fait en Ukraine autant de victimes que la première guerre mondiale en Europe.

Ne pas oublier, ouvrir les archives, savoir, comprendre, saluer la mémoire des victimes, ce sont quelques uns des objectifs poursuivis par les manifestations organisées en ces circonstances.

Dire inlassablement que cela ne peut plus exister,

Dire inlassablement que pourtant la terreur rode encore, beaucoup trop sur beaucoup trop de morceaux de notre vieux monde.

Que faudra t-il enfin pour que la sagesse règne enfin, que le respect de l’autre, de son altérité soient des normes de vie et de comportements, tant individuels que collectifs, du citoyen à l’Etat, de l’Etat à la Communauté des Etats et des Nations ?

Que faudra t-il enfin pour que les actes de ces derniers jours, les atrocités vécues à Bombay n’existent plus désormais ?

En effet, nous ne sommes pas des nostalgiques, contemplateurs passifs d’un passé qui s’estompe.

En effet, nous sommes, nous nous voulons, combattants de la mémoire pour que Demain ne répète plus les erreurs d’hier.

Génocide Arménien, Ukrainien, la Shoah, le Cambodge, le Rwanda, le Tibet, la Tchétchénie, le Darfour, la liste est longue et s’enrichit hélas, inexorablement.

Restons vigilants, alarmés devant la multiplication et la banalisation des discours xénophobes, des violences racistes et antisémites.

Rendons hommage aux millions d’hommes, de femmes, d’enfants victimes de ce crime d’Etat.

Mais rendons aussi hommage à celles et ceux qui essaient de faire vivre et revivre l’Ukraine et à ceux qui ici ne baissent pas les bras.

Je vous remercie.

Yvon DESCHAMPS Conseiller Régional Délégué à la Culture